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  • PROMENADE DANS LES COURANTS DE MÉLUSINE.



    Des sources dissimulées aux fontaines oubliées d'où jaillissait jadis, la sève de la Mère et s'y penchaient les sylphides gracieuses, aux sanctuaires de poussière où les géants de pierre soufflent leurs murmures lancinants qui montent et redescendent le long des mats élancés des nefs inversées, à la suite des dolmens et autres pierres dressées, l'énergie de la Mère se concentre en de tels lieux pour élever l'homme vers des formes plus belles.
    Suivant, comme jadis en partant de sa source, la Mère qui s'épanche, nous rejoignons très vite la fille du Vent aux ailes déployées, pour survoler ses hautes tours au coeur d'un pays à la sylve secrète.
    Le pèlerin, baladin ou troubadour, fait halte au château, accueilli à la table de la Maîtresse des lieux. Elle, dispensatrice du suave parfum qui caresse malicieusement les courbes des collines : la force qui nous tente à vaincre sans effort mais à périr très tôt, ou un potentiel qui modère notre ardeur, osant le contenir. Dans cet état nous sentons, alors que nous sommes dans la crypte sous la nef glorieuse, circuler sa puissance de noeud en noeud, de l'Assise (Maladhara), au plus haut centre possible. Eveil de la Kundalini, juste confirmation, secousse vibratoire que nous devons cultiver sur le chemin; contrôler le flux et le reflux de l'énergie, des fondements de la Nature pour s'éveiller au coeur (4ème chakra -Anachatra), puis ouvrir peu à peu les Lotus supérieurs, selon le jugement des Esprits (Fées de nature supérieure dont c'est la fonction), et non à notre désir.
    Ce pourrait être la première partie de notre parcours dont l'origine remonte bien au-delà du folklore médiéval. Nous sommes en Bas-Poitou où le héros de "Voie" (Voyages périphériques) a rencontré quelques vestiges et témoignages des temps anciens, où l'Homme-guide (l'Herms) canalisait les Forces de la Terre.
    Au coeur de la forêt qui jadis s'épanouissait, les sages ont retrouvé et marqué le passage des énergies et de ses manifestations. Les sources ne manquent pas et chacune possède ou exprime ses qualités; quelques croisements significatifs de courants particuliers furent, dès cette époque des clairières sacrées où le rituel amplifiait leur vertu. Aujourd'hui, ils portent nom de Carrefour des Fées ou des Lutins, à moins qu'un mégalithe fut nécessaire et subsiste encore. Quelque fois la main de l'homme ne fut pas indispensable, la Nature s'en chargeant elle-même; comme au Rocher St. Luc dominant la petite vallée où s'écoule la Vendée et de l'autre coté la Chaise de Moïse . Deux piliers maintenant le flux descendant contre le souffle remontant de l'océan (guère éloigné à cette époque).
    Laissons la forêt et ses cours d'eau, ses souvenirs et ses légendes où résonnent peut-être les hurlements des chiens de la "Chasse Galerie" ou plus simplement la meute des "seigneurs" actuels.


    La tour de Mélusine, vestige du château souhaité par le Duc d'Aquitaine, point de repère visible de très loin au dessus des grands arbres (vision poétique de la Fée volant au alentour surveillant sa demeure), l'église romane des XIè et XIIè siècle, à la crypte singulière; quelques signes laisseraient penser au passage de mystérieux initiés. Ce n'est pas seulement l'architecture, la richesse de ses ornements (merveilles de l'art Roman) qui motivent la visite de ces lieux, (pour le moins, haut lieu des Lusignan), ce qui nous amène à marcher sur ces dalles, c'est ce qu'elles recèlent. Les formes, la structure, accumulateur et dispensateur de l'Energie de la Terre qui se love ici grâce aux courbes sinueuses de la Mère qui cerne la colline de Vouvant. A priori aucune trace des périodes antérieurs, juste une colline entourée d'eau, cercle naturel, longtemps rendez-vous de chasse qui devint Volventus, l'Enroulé; image de la Wouivre , ici Mélusine, la Fée, fille l'eau et du vent.
    (Il doit subsister un dolmen sur la colline ou sur une avoisinante.)
    *Wouivre-Woèvre- courants telluriques qui serpentent, mais aussi qui soufflent comme les courants cosmiques (magnétiques et autres) représenté par des serpents ailés. La Fée a ces deux attributs : queue de serpents et ailes sur un corps de femme. Bélisama, la porteuse de pierre, vierge et fécondée par l'esprit divin de Belen, engendre un fils : celui de la Pierre Géante.

    A chacun de ressentir. Promenez-vous, réceptifs - attention à l'auto-suggestion.
    Allons ensuite à une autre fontaine du Beugnon (les Abinione et Albinione ne manque pas) où s'élève l'église de Foussais. Celle-ci réserve quelques surprises, une particulière ; la façade, classée par les monuments historiques, où l'arcature nord nous offre une représentation tout à fait singulière d'un Christ entre le soleil et la lune. À l'intérieur, laissez-vous emporter, soulevés par les colonnes, et remarquez les restaurations gothiques.
    Bien que située sur un courant parallèle, nous devons une visite à Nieul-sur-l'Autize. Après avoir déambulé dans l'église, aux piliers penchés nous laissant une étrange impression, laissons aux visiteurs le plaisir de découvrir quelques précieux chefs-d'oeuvre et les malheureuses restaurations du XIXè s., puis nous suivrons les pas des moines dans le cloître.
    ...
    Un rayon de lune descend vers la cour intérieure
    Où apparaît soudain la margelle du puits.
    Résonnant aux cascades, au silence des piliers,
    Le pas des moines sur la pierre froide
    Rythme la psalmodie des spectres du passé.
    ... L'Abbaye (Voyages périphériques)
    (Ici aussi un dolmen et une fontaine sur le coteau voisin)

    On ne peut éviter de poursuivre ce pèlerinage sans nous rendre à Maillezais; son église et surtout l'abbaye dont subsistent quelques élans flamboyants et le souvenir de Rabelais nous garantit l'humour et l'humanisme, indispensable pour débloquer, si besoin est, les portes du scepticisme qui frappent notre ego.
    Nous sommes dans le marais, la Venise Verte et ses canaux où les yoles lascives glisses silencieuses.


    Comme aperçu dans une note précédente, notre époque traverse des bouleversements importants sur le plan vibratoire. Les centres d'énergie que nous venons de visiter n'ont plus la même portée; depuis quelques décennies, certains ne vibrent plus à la même fréquence. Parfois, seules les ondes de forme résultant de l'architecture ou de l'environnement (qui à bien changé au long des siècles) ont encore quelques bénéfiques effets. (Sans oublier les axes et conjonctions où les forces de la terre se conjuguent à celles des astres). Gardez en mémoire ces lieux particuliers, d'autres sont à découvrir ou redécouvrir aux cour de promenades "touristiques" : châteaux ou monuments religieux, sites archéologiques et mégalithiques comme le dolmen de la Frébouchère à Le Bernard.

    Dans le récit "La Fraternité de la Table Ronde" (à paraître bientôt), je retrace un chemin initiatique remontant au temps de l'érection mégalithique, dont l'enseignement s'est transmis jusqu'à nos jours en passant par le Celtisme ésotérique et la Tradition (le parcourt est devenu difficilement accessible au grand public).
    Le "périple" en Bas-Poitou, est plus axé sur les reprises médiévales, pour les étapes principales; bien que loin du niveau du chakra principal le but est semblable, les deux chemins reposent sur une recherche de l'équilibre de nos énergies : aider à l'ouverture ou au bon fonctionnement des centres d'énergie; ressentir la circulation de la Kundalini le long de la colonne vertébrale, pour une meilleur santé physique et spirituelle.

    Existe-t-il des contrées lointaines où les bâtisseurs antiques ne seraient pas allés ? Sur tous les continents, les peuples ont eu leurs guides, leurs sorciers, leurs chamans maîtrisant les forces élémentaires, et leurs lieux sacrés, là où la Force est puissante.


    G.L.