La Terre poursuit sa route, le souffle qui caresse notre Cosmos rétablit peu à peu l'équilibre. Un long après-midi va s'épanouir pour une humanité qui doit encore grandir, sortir de l'enfance capricieuse.
Tous mes voeux de Paix et de Conscience.
Voici un passage qui devrait éveiller quelque écho à certains.
...Se retournant, il vit des silhouettes se détacher des zones d'ombre et fut bientôt entouré d'hommes et de femmes souriants qui inclinaient la tête légèrement pour le saluer.
-Soit le bienvenue, Frère !
Celui qui prononçait ces mots, un druide, reconnaissable à ses nattes tombant sur les côtés et au devant du crâne rasé, son sourire illuminant un visage ridé par les vents insensibles des mondes extérieurs, s'avança vers Ailin, le long bâton des mages à la Pierre de Lune reflétant les rayons du soleil, pointé vers l'espace ouvrant sur un sentier jusque là invisible.
- Tes pas t'ont conduit jusqu'à nous, Frère Ailin.
Le chemin qui s'enfonce dans cet épais fourré est un chemin particulier. Où mène-t-il ? Il le découvrira quand il sera temps pour lui de l'emprunter. Ce temps n'est pas encore venu; sa mission ne fait que commencer.
L'espace imprégné de lumière mauve, comme on en voit souvent en automne sur cette terre d'Armorique, paraissait s'infiltrer dans les sous-bois par de discrets layons. Au-delà régnait un silence hermétique. Ce lieu respire une atmosphère étrange, un sentiment, une sensation inexplicable, renforcée, si peu que l'on sache sur ce tunnel coulant entre les grands chênes séculaires, qu'il est surnommé le Val-sans-retour.
Mais laissons là pour l'heure ce lieu, car nos personnages s'éloignent, il ne serait guère souhaitable de s'égarer dans ce dédale protégé par quelques "Hents" majestueux .
A cette époque la technologie* est magie pour le profane. La forêt est protégée de toutes intrusions non souhaitées, par les "pouvoirs" de quelques initiés.
*Champs de force, électromagnétisme, vortex spatio-temporels... De nos jours, où le cycle a pris fin, les gardiens étant partis, les Maîtres-arbres disparus, le passage est fermé; le chaos l'emporte - pour quelque temps.