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De nouveau un long texte . Celui-ci mêle l'obscurité à la lumière ; en cette période difficile que traverse notre civilisation, l'ombre qui la recouvre peut être consumée.
Tous mes vœux.
« De tous pouvoirs qui tient notre monde enchaîné
L'homme maître de lui bientôt s'est libéré. »
Vers une aube nouvelle
Portée timidement par un souffle expirant
-Sève spirituelle pour des choix inspirants-
Tarissant la source de sa force morale
Celle qui fit jadis la vision idéale,
Elle va s’évanouir à l’ombre du divin,
Roulée en souvenirs ancrés près du ravin
Qui enchaîne au passé les images de gloire,
Aujourd’hui dépassées, bien trop aléatoires.
Seulement, si ardu que ce fut d’engager
Que tout se renouvelle et que soit propagé,
Dans la philosophie, dans l’art et la technique,
L’horizon que prendra dans sa vision éthique,
L’homme que la raison hissa bien au-dessus
Des préjugés de caste et cultes mal conçus.
Elle finira pourtant aspirée, emportée,
D’une soif égoïste, aveugle et dévorée
Par le monstre arrogant, mondial monument
Qui se sert des âmes comme d’un instrument,
Les laissant retomber, ô blasphème hérétique,
Dans l’oubli du passé aux règnes chaotiques.
Enfermant simplement des cœurs dans la détresse,
Recherchant un fautif pour orner leur paresse,
L’intolérance obtient que la raison esquisse
Un voile d’indifférence où la haine s’immisce.
De l’épineux massif où les mots se déchirent,
Bousculés par le vent insensible et haineux,
Avides de plonger, ensanglantés et ivres,
Dans le monde affaissé de l’être vénéneux,
La plainte rebondit laissant sur son passage
Une trace noircie par l’hypocrite peur
Qui s’efforce toujours d’amplifier son message,
La fleur d’un long travail fondé sur la torpeur.
Alors que se délient les membres engourdis,
Le voile disparaît en effaçant les glyphes,
Laissant sur le visage usé et enlaidi,
Le message d’Adam, avant les hiéroglyphes.
Rassemblés, épaulant pour sauver du naufrage
Les âmes emportées par le flot impétueux
Qui les laissent meurtries bien qu’encore vertueux,
Les dieux sont de retour sous l’implacable orage.
Malgré l’ombre attirant vers les plaisirs factices,
Le sage emprunte aussi un chemin entravé,
Regroupant les jalons, afin de retrouver
L’élan qui fit jadis que la trame se tisse.
Les hommes et les dieux sur une île prospère,
Créant une oasis dans les brumes du nord,
Attendront patiemment de prendre leur essor,
Quelques milliers d’années, que la magie opère.
Ce qui vit doit mourir pour renaître nouveau.
Devaient-ils pour autant connaître la défaite
Et réveiller en eux l’ambition des conquêtes,
Celles qui font que l’homme affronte les Travaux
De l’optimiste assaut qui sait ensemencer,
Où, malgré les tyrans qui aiment les séduire,
L’éveil de la conscience a osé les réduire,
Pour s’élever d’un cran et tout recommencer.
Si le flux déchaîné qui eut la faculté
De purifier jadis, le fondement des âmes,
Ressentait aujourd’hui le besoin d’exulter
Un utopique espoir que la pression réclame :
Le reflet des anciens attendant un sauveur,
Le jugement dernier ou quelque fin du monde,
Le pessimisme accru que l’ignorance inonde,
Tout ceci est ancré, enchaîné par la peur.
Dans un souffle nouveau, un monde peut s’ouvrir,
Fleurissant d’unité qui voudra découvrir
La liberté perdue par l’attrait hypocrite
Des profits immédiats et des lois décrépites.
Voyons si nous pouvons choisir la qualité,
se contentant de moins pour plus d’égalité ;
Peut-être plus d’amour et moins d’indifférence,
Positive attitude et plus de tolérance.
On ne doit oublier que le cycle sans fin,
Passé la dépression, renaîtra de ses cendres
Transformant peu à peu les nauséeux parfums
S’exhalant de nos choix que la folie engendre.
Les chaînes adorées que nous avons gagnées,
Conventions imposées et douces illusions,
Oubliant l’essentiel qui doit accompagner
La quête du héros et non pas l’évasion.
La destinée de l’homme est de gagner nos ailes ;
Connaître la matière et mieux la sublimer ;
S’élever dans la paix des âmes immortelles
Au royaume épanoui de l’amour exprimé.