Salut à tous les "voyageurs" !
Voici quelques extraits de mon recueil "Voyages périphériques", que vous pouvez acheter via ce lien :
http://www.thebookedition.com/voyages-peripheriques-guy-louineau-p-21227.html
Egalement, un rapide aperçu de "Méandres paraboliques" qui paraîtra prochainement.
Bonne lecture,
Guy Louineau.
Les errances du poète l'entraînent dans des aventures assez "hétéroclites" justifiées par la curiosité de l'âme humaine. La narration n'échappe pas à cette "transtructure", la Nature aimant bien aller au hasard, elle aussi (ce qui n'est qu'apparence), n'appréciant que rarement étiquettes et tiroirs qui figent ce qui se veut infini.
Le héros n'a pas seulement la tête dans les nuages, il erre aussi les pieds nus dans la glaise; absorbant les différents mondes, parfois il s'impatiente, mais reste déterminé à atteindre la Sublimation. Il regarde fixement les monuments de poussière d'étoiles, fasciné et admiratif. Que la création soit de pierre ou d'Imagination, les trois sorcières s'activent autour de leur chaudron pour l'ancrer dans l'âme du monde. Le Vaisseau porte la sphère de l'Imaginaire d'où l'Homme engendre sa réalité.
Ainsi les voyages, qu'ils soient périphériques ou méandres intérieurs, sont toujours dans le labyrinthe virtuel de la projection de l'Esprit.
Ces voyages du héros sont du vécu, de l'ancien, qui font ce qu'est l'évolution aujourd'hui. Avec ces matériaux (quelque soit le niveau vibratoire atteint) nous devons nous ouvrir au nouveau, ne pas craindre ce temps transitoire où décadence et évolution se confrontent.
A propos de l'évolution génétique dont il est question dans les entretiens (Méandres paraboliques):
De toutes les circonvolutions,
des larmes de cristal
qui déchirent notre âme,
aux duvets envoûtants
qui referment nos plaies,
à l'équilibre précaire
que l'on côtoie
où nos corps aspirent à le retrouver,
comme il doit être entre les univers.
De ces vagues d'énergie
allant de monde en monde
remuant notre conscience,
telle l'information quantique
modulant nos cellules.
Révolution...
Evolution...
Ouverture:
Flot de Lumière imprégnant le génome.
L'Adam nouveau apparaît.
-Double hélice en mutation-
***
"Ce fut en cet arrêt que le Jour et la Nuit vinrent l'initier aux mystères de la terre. Cette étape franchie, elle se projeta, se déroula, traversa les monts et les forêts, apprit la destinée des hommes. Puis, la Mère des Eaux terrestres la conduisit à la rencontre de la déesse de la forêt, dans le temple de la pureté. Elle s'y purifia et s'unit à la divinité. Libre de nouveau, elle poursuivit son chemin jusqu'à la fontaine des Eaux éternelles, qui firent d'elle une Mère, une Fée, la Mère des Fées des temps futurs."
(extrait de Voie. Voyages périphériques)
Le souffle de l'aigle de Zeus planait encore sur les pics effilés, en ces temps légendaires où les Argonautes passaient au large sur la mer inamicale. La montagne criait toujours la légende du titan qui osa donner une âme aux humains. Sigaad, après avoir quitté le royaume assaini, parvint sur ce toit du monde des premiers temps, afin de gagner au plus court le Pont-Euxin. (extrait de Sigaad. V.P.)
(extrait id)
*****
De ces temps reculés
où fut séparé l'homme
Des visions de son coeur le guidant dans la nuit,
De celles de son corps qui consomma la pomme
Il parcourut le monde et en goûta le fruit,
Celui pris par le miel et le suave délice,
Avançant dans la nuit, dans la pierre et le sang.
Mais le sage éclairé, au bord du précipice
Est resté immobile et pourtant progressant.
Venu d'une région de l'au-delà des eaux,
Apportant avec lui une ancienne sagesse
Qu'il imprégna partout sur le moindre troupeau
Comme en signe de pierre, en divine largesse,
Maintenue dans le verbe inscrit et annoncé
Sur la terre sacrée où coulent les fontaines
Sur les monts élevés d'un seul mot prononcé,
Dans les flammes du temps, proches ou lointaines.
Il attendit longtemps qu'enfin le jour se lève
Sur un matin sans brume, espérant que s'achève
L'interminable nuit où ont sombré les corps
En des rêves voilant l'ineffable décor.
Quand tout s'est arrêté de marcher vers l'abîme
Pour l'emporter plus loin en un feu qui anime,
L'absence l'a touché et a brisé l'élan,
Incertain, égaré - pris dans les tourments-
Il attendit longtemps qu'enfin la nuit s'achève,
Que s'éloigne de lui le poison de la sève,
La souffrance du vide et le sort qui astreint
À supporter la vie et le froid qui étreint.
En cet arrêt subit malgré le flot du rêve,
Sans ressort pour bondir au-delà de la grève,
Les larmes de son âme ont formé un écran
Dont l'écume d'argent a calmé leur élan.
Tout est apparu plus clair et plus limpide
En un songe infini, en vision intrépide.
(id)
*****
La toile.
La lune à mes cotés nous contemplons la toile :
La terre et l'océan murmurent tendrement;
L'herbe d'un doux frisson ondule sous le vent;
Les vagues vomissent une écume jaunâtre;
Puissance désolée, veloutée et bleuâtre;
Au ras de l'eau miroite une brume d'argent;
Un long rayon de lune va se fendillant
Des rides de la mer déjà couleur d'opale;
La nuit étend sur l'immense océan, son voile
Nous apportant du large un frais parfum divin
Semblant nous arriver de pays si lointains.
*****
Au bois des fées.
J'aime me souvenir, lorsque j'avais douze ans,
Du petit-bois des fées où nous allions gaiement,
Main dans la main rêvant dans un profond silence,
Ecoutant notre cœur qui battait en cadence;
Les images du soir s'ouvraient devant nos yeux,
Sous les grands peupliers dressés droit vers les cieux;
Les oiseaux sifflotant les accords de musique,
Mêlant les doux parfums en un éclair unique;
C'est là que j'ai vécu une année en vainqueur
Au coté des étoiles parsemant mon cœur.
Une muse, tragique, est entrée en mon âme
M'écartant de ce songe en éteignant la flamme.
Fixé par une voie, je ne reverrai plus
L'empreinte d'une fée qui un jour m'a tant plu.
Reverrai-je un jour une égale sirène ?
L'amour est sans raison où l'illusion est reine.
Pourtant j'entends encor le silence des bois,
Je vois ton ombre telle une bête aux abois,
M'appeler sans espoir dans les sombres ténèbres,
Me sachant attacher par mon destin funèbre.
Tu hanteras toujours, traversant mes romans,
Le sentier parcouru par deux jeunes amants,
Souverains silencieux escortés par des rêves
Aux parfums enchantés qui jamais ne s'achèvent.
*****
Les commentaires qui suivent sont tirés de "Méandres paraboliques"
- La Mort entre l'Hermite et le Mat- (La voie... Méandres paraboliques )
Les 22 lames majeures débutent par le Bateleur : l'homme avec ses outils nécessaires à cette incarnation, recherchant le divin et explorant la matière. C'est l'Aleph d'Adam (que nous voyons plus loin). En lui coexiste, ou à travers lui, vit et s'exprime l'Hermite qui fut et est l'Amoureux (lame 6). L'Hermite détient par sa longue expérience la Lumière qu'il garde sous son manteau, symbolisant ainsi la Sagesse, la Prudence, le Silence. La Mort est bien un passage, une porte. Le Mat ou le Fou n'est pas que négation ou fin, mais aussi le mouvement cyclique, et ceci dans tous les domaines. L'Hermite est posé, le Fou est en apparence désordonné, mais l'un et l'autre ne sont-ils pas dans la même recherche ?
Sur les Tarots : les études de Papus - Le Tarot des bohémiens. (Dangles)
de Enel - Trilogie de la Rota ou Roue Céleste. (Dervy)
****
"-Un Néant de douce chaleur-" ( Entretiens...)
J'ai d'écrit un Néant comme étant déjà quelque chose émanant du Principe de création et donc palpable, le considérant comme manifesté; (C'est une figure de style, certes, mais pas seulement).
L'Esprit par projection mental engendre le Vide, le Néant d'où tout prend naissance.
(Puis apparaît la Lumière et son pôle opposé l'Obscurité - le Bing-Bang?
Naissance du premier cycle de création.)