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Le poète des nuages - Page 6

  • L'étang aux nénuphars

     

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                  Un matin, au village.

     

     

     

     

    En longeant les Ilots, on voit flotter, parfois,

     

    Des filaments d'argent sur un tapis de brume,

     

    Des souvenirs enfouis que des regards allument,

     

    Des parfums oubliés, glissant dans les sous-bois.

     

    Les oiseaux répondent à l'appel du matin;

     

    Le Grand Fief s'éveille et du Roc aux murmures,

     

    A l'orée des taillis, dépassent les ramures,

     

    Des battements furtifs effacent les Lutins.

     

    Le souffle s'immisçant, se tend vers le village.

     

    De la Chauvinerie, où le merle farceur,

     

    Vient frapper aux carreaux, sautant comme un danseur

     

    D'inconstants entrechats vers des cibles volages,

     

    Il s'élève au-dessus, où Monrepas se tient,

     

    Les rêves effacés par d'invisibles voiles,

     

    Laissant un doux effluve imprimer une toile,

     

    D'indécises envies, songes que l'on retient.

     

    La caresse est passée, sans oublier Chollet,

     

    Beau-Soleil et le Bourg; joignant par la Chauvière,

     

    Venant des Rivassons, un hoquet de rivière

     

    Envoûte la Longève et relance un ballet.

     

    Chaque matin du monde, un éclair de couleurs

     

    En un appel glorieux, module le Bocage;

     

    La Plaine s'efforce en un timide hommage,

     

    De transporter plus loin l'harmonique chaleur.

     

     

    G.L.

     

     

  • Chaque matin

     

    A peine s'éveillait-elle

    alanguie, à mes côtés,

    que déjà résonnaient

    mille grâces des cieux.

    Ces yeux s'ouvraient

    sur des caresses douces,

    faisant que notre amour

    enveloppe le monde.

    Elle danse, tourbillonne

    en une brume légère;

    soulève les voiles innocents

    de nos parfums d'alcôve.

    L'horizon est ouvert

    d'où s'écoule notre vie.

    Nous avons pris notre temps

    pour aimer et grandir.

    Le doux chant

    qui s'envole de ses lèvres,

    porté par un zéphir errant

    sur l'onde pure et calme,

    où les fantômes lointains

    valsent en souriant,

    est un murmure

    qui emporte au loin

    l'empreinte de notre âme.

    Elle, offerte, elle reste suspendue;

    les ombres s'ouvrent;

    nos coeurs prennent toute la place

    pour accueillir l'aurore.

     

    G.L.

     

     

     

     

  • RENCONTRE SYLVESTRE

    RENCONTRE SYLVESTRE

    Ce matin, quelque mystère céleste est descendu sur le centre du labyrinthe. Avec le temps, ce lieu est devenu familier; Paix et sécurité y règnent. Nous vivons de si nombreux obstacles; il en subsiste toujours d’inattendus - le sel doux-amer de l’existence - qu’il nous faut parfois un peu d’effort pour se maintenir dans son axe.

    Quand le brouillard épais qui avance vers moi voudra bien me lâcher la tête, je découvrirai ce qui se cache dans la grisaille qui m’entoure : parfois un trésor agréable à explorer, mais ce peut être un affreux cauchemar qui nous enchaîne à nos « rêves de lotus »; alors plus rien n’a d ‘importance, nous restons là - immobile.

    Nous connaissons tous ces non-moments, ces non-espaces dans notre vie, où nos fantasmes les plus effrayants deviennent réels et nous immobilisent.

    Aujourd’hui tout va bien !

    Le brouillard est repoussé par la certitude de l’expérience; rien n’est tout à fait réel. Seul le centre existe et le trésor qu’il manifeste.

    De là, adossé au pilier du monde, je me promène sur les nuages - le voile grisâtre de l’oubli qui hante les rêves. Son ombre obscurcie la clairière. Dans les brumes, les visions se superposent, se mêlent en incessants tourbillons que le poète transporte en perçant les nuages. Les rayons du soleil laissent filtrer quelques larmes émanant des Dévas - doux scintillement qui anime notre cœur. Nous y voyons, peut-être, comment le Père s’est penché sur la Terre pour épouser les Formes, fécondant le feu du dragon.

    Là, résident toutes existences, les rêves de toutes les créatures - source de la mémoire du monde.

    Ce qui est descendu ce matin de la St. Sylvestre est un vieux souvenir, un bon présage revenu dans l’Instant. Ce qu’un tel phénomène implique je l’ignore encore…

    Mes amis, pour cette nouvelle année, ouvrez grand votre esprit et surtout votre cœur.

    C’est ici et maintenant qu’il est raisonnable d’être pour qu’ensemble nous embellissions notre vie.

    Tous mes vœux dans la Paix du cœur.

     

    G.L.