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Le poète des nuages - Page 4

  • Mini-manifeste de la transtructure en littérature.

    Un titre sans prétention pour un trait d’humour, entraînant quelques réflexions. Substantif ne se limitant pas à la structure traditionnelle d’une analyse philosophique, d’un poème, d’un livre ou de toutes formes d’expression écrites.

    Non-conformisme ? Peut-être; mais là aussi, juste un terme pour définir, pour le besoin actuel de mettre dans des cases.

    Je prône la liberté indispensable à toutes ouvertures; donc non à l’obligation d’un crédo ou d’un code, mais le respect pour toutes les formes d’expression.

    Cette liberté dans la structure poétique a permis de composer des textes grandioses, et ceci depuis l’antiquité, sous toutes les formes, y compris en prose et en vers libres. Idem, le mélange de genres devenu familier ouvre des perspectives de créations inédites - au cinéma comme en littérature, ou en tous genres d’expressions : Transgenre. En SF, le mélange de genres : science-fiction, fantastique, etc… Christopher Priest (Le monde inverti) nous parle Transfiction, et de nombreux auteurs transfictionnels, mêlant littérature générale au merveilleux, à l’imaginaire, de Kafka, Aymé, Ballard, Stephen King, philip K. Dick, et beaucoup d’autres. Dans le domaine de la peinture, la Trans-avant-garde de la fin des années 1970, avec des artistes comme Cucchi, Bagnoli, De Maria, pour n’en citer que quelques uns.

    Réunir dans un récit, philosophie, histoire, fiction, poésie et autres disciplines, élargi les frontières définies entre les divers domaines et créer la relation évidente qui maintient la cohérence de notre mode de pensée étroitement liée à la structure de notre monde. Il ne suffit pas d’analyser, de dépecer un domaine bien précis, il est indispensable de l’intégrer dans l’univers tout entier.

    (L’homme est un univers complexe, composé de différents plans, la maladie est une infraction, un dérèglement interactif entre ces plans, où les énergies sont en résonnance; parfois conséquence d’une cause karmique)

    - Les interactions sont les racines de la réalité -

    Les premiers penseurs grecs sont philosophes, mathématiciens, poètes, médecins, astrologues, physiciens, etc. … savants au   "spectre large", puis Pythagore à qui nous devons le Cosmos : le bon ordre, et les Vers dorés. Les savants du monde arabe, dès le 9è.s. reprennent les études des grecs et de l’Inde pour les assimiler et les développer. Ainsi du poète persan au 11è.-12è.s. Omar Al-Kayyam, pour ne citer que lui; hors son génie des mathématiques (les polynômes et de nombreux théorèmes), j’apprécie assez la structure particulière de ses poèmes.(Forme déjà reprise, que j’ai utilisé pour le poème "Lutte entre le Chaos et le Cosmos"; le premier, le deuxième, le quatrième vers ont une rime identique, le troisième libre, caractérisent ses quatrains : les "Raba’iyat"  en persan).

    La vie est liée à son environnement, rien ne peut être uniquement par lui-même car rien n’est parfait donc complet. Simple évidence, chaque chose ou être dépend d’une chaîne principale suivant un plan évolutif à laquelle se greffe une multitude d’autres chaînes interférant, parfois déviant comme si la nature (l’Esprit dans la Nature ?), cherchait la meilleur route à emprunter.

    Encore une fois, une interférence est venue perturber mon propos; le hasard ou l’opportunisme étant le fruit de ces deux énergies.

    Est-ce vraiment une interférence, une digression ou une manifestation  "transtructurelle" ?

    Un génial ouvrage de l’Antiquité : L’Iliade et l’Odyssée, nous transporte d’une vision cosmologique à l’aventure humaine. Le Ramayana, le Mahabarata, les Véda, le cycle de Cûchulain et bien d’autres pourraient être les premiers récits de "Transfiction" si il s’agissait de fiction et non de mythologie. Animer la philosophie par la poésie, alliant la science, la kabbale, les nombres, la symbolique, l’analogie et autres disciplines et nous obtenons les premiers livres de "Transtructure".

    Le plus grandiose étant : La Genèse.

    GL.

     

  • Voeux pour 2012

    En souhaitant que l'humanité traverse au mieux cette année riche d'incertitude, où les effets des changements vibratoires sont assez perturbants dans tous les plans manifestés. Bien qu'en mouvement, restez reliés au coeur du monde, bercés par ses battements réguliers, malgré quelques secousses. Regardez  l'exitation environnante se dissoudre dans la confusion. Survolez les nuages de poussière et vous apercevrez des clairières lumineuses d'où partent des rubans réactifs, d'un bleu léger et pétillant, se mêler les uns aux autres un peu partout sur la Terre, dans des éclats de rire entraînant. Ils ondulent et secouent l'atmosphère trouble, essayant toujours et encore de couvrir et d'étouffer les sources opposées. L'effort est une respiration sereine, sans heurt surtout, simplement rayonnant de Paix et d'Amour, animant dans la Confiance nos rubans lumineux.

    G.L. 

  • Adieu Belle Dame

    Adieu Belle Dame.

    Acteurs ensorcelés, nous allions jouer, ô Belle Ame, la poursuite du Faune dans la forêt mouvante, découpant les flèches obliques du soleil semant dans sa chevelure d'éblouissants reflets. Au lavoir enclavé au terme de la rivière, les ombres des lavandières d'antan cessaient leur babillage rythmé par les coups des battoirs, pour regarder passer deux elfes enlacés -feu-follet incertain, tournoyant et riant comme un écho qui s'éloigne très vite, laissant derrière lui une douce fragrance qui rend mélancolique.

    Laissant le sable fin où nous roulions mêlés, émerveillés par le jour renaissant sur une mer de feu -naïade élancée debout sur un rocher, projetant son ombre sur la lande épineuse, ou vision étourdissante d'une nymphe dansant nue sous la cascade de lumière, ses longs cheveux d'ébène plaqués sur ses frêles épaules.

    Nous avancions sous la cathédrale de verdure aux vitraux aériens -frondaison frémissante. Elle me regardait, m'interpellant d'un monde au-delà de ses yeux. Je la suivis pour franchir le Grand Portail. Nous venions d'emprunter le céleste passage ouvrant sur l'horizon des rêves des Anciens où vivent les êtres du Petit Peuple, baignant dans un univers de couleurs se fondant l'une dans l'autre, estompant les coutours. Devant nous, les dunes de sable blanc où les langues amoureuses de l'océan, lèchent un ponton de bois qui s'avance sur les ondes brillantes. D'ici, partent, toutes voiles dehors, des vaisseaux silencieux vers des brumes fantastiques.

    Dans un reflet éblouissant, imprégnés du chant de "La mort d'Orion" qui raisonnera toujours, nous flottions sur les ailes de cristal. Moi, pauvre innocent romantique, j'ai cru longtemps au rêve; j'ai du franchir les portes et revenir en un monde où le temps nous décompose.

    Des poètes, des artistes solitaires, des guerriers ou des philosophes, les héros ont surgi de ma mémoire, l'enfant imaginant une utopique histoire, le fruit de notre éveil.

    J'irai chercher, Belle Ame, l'héroïne lointaine. Peu importe le nom qu'elle portera, je la retrouverai dans les yeux d'une belle inconnue. Nous parcourrons de nouveau, redécouvrant ensemble les secrets du monde, les marches ruisselantes de Shiva.

    La Belle Dame sans merci nous saluera peut-être.

    -Adieu, Belle Dame!

    Réunis, toi et moi, je ne la suivrai plus.

     

    GL